Mais après la bataille de Coutras, Henri
vicomte de Turenne, en profite pour déposséder de la seigneurie l’héritier
légitime au profit de Bertrand de Mellet seigneur de Fouilloux
qui se fit tuer 2 ans plus tard à la tête de son nouveau régiment au
siège de Villebois (décembre 1589).
Mais après la bataille de Coutras, Henri
vicomte de Turenne, en profite pour déposséder de la seigneurie l’héritier
légitime au profit de Bertrand de Mellet seigneur de Fouilloux
qui se fit tuer 2 ans plus tard à la tête de son nouveau régiment au
siège de Villebois (décembre 1589).
Cet acte d’autorité provoque la colère de François
de Fayolle, seigneur de Mellet et de Lenclave, qui se rend
maître du château et en perçoit les revenus au détriment de sa belle sœur
Françoise de la Rochefoucauld et de sa famille.
Celle ci adresse une plainte à Henri IV qui
la rétablit dans ses droits et donne le 11 novembre 1593 au sénéchal du
Périgord l’ordre de faire exécuter l’arrêt du Conseil rendu en faveur
de la demanderesse. Le sieur de Lenclave doit vider les lieux et
restituer les fruits perçus. Le château est placé sous la garde du capitaine
de Grignols et de tout autre à la convenance de Françoise de la
Rochefoucauld.
Le meurtre du jeudi
saint 1657.
Ce n’est qu’en 1657 que l’autre branche de la
famille pourra assouvir sa vengeance alors que le château est propriété de Charlotte
de Mellet de Fayolle fille de Bertrand et Françoise de la
Rochefoucauld.
François de Mellet s’est marié deux
fois ; de sa seconde femme Antoinette Picot (1578) il eut un
fils Philippe et deux filles.
L’une d’elles épousa François Grimoard,
seigneur de Frateaux et vassal de Neuvic (4 août 1609).
Philippe son fils aîné épousa Marguerite d’Abzac
de la Douze le 1er juillet 1618 qui lui donna cinq garçons
et cinq filles.
Philippe II son fils cadet né en 1624 fut d’abord
seigneur de Puy de Pont et maintenu dans noblesse en 1662. Il
épousa le 26 avril 1683 Louise de Taillefer de Mauriac dont
il eut six enfants.
Les deux Philippe, Marguerite et leur gendre
François vont perpétrer dans la nuit du jeudi saint 1657 le meurtre
de Charlotte de Mellet de Fayolle.
La malheureuse est assommée, traînée sous la façade
du château faisant face à l’Isle, jetée dans le lit de la rivière
basse à l’époque et ensevelie sous les graviers.
Cet horrible crime aurait dû entraîner l’exécution
des coupables et de leurs complices mais on peut penser que cela leur fut
épargné car en 1673, Philippe était en procès avec Jean de
Grimoard seigneur de Frateaux (fief de Neuvic) et qu’il mourut
le 20 août 1679 et sa femme le 9 juin 1703.
Pourtant les héritiers frustrés de Charlotte avaient
obtenu le 22 mai 1658, un arrêt du parlement de Toulouse faisant
confiscation du château à la branche adverse et la condamnation à mort de
Philippe instigateur principal. Ses complices avaient été condamnés à
être mis en croix et à avoir les membres brisés par le bourreau de
Toulouse.
Leur succession fut assurée par leurs enfants Antoine-
Joseph et Henri de Mellet de Fayolle.
Antoine-Joseph et Henri de Mellet de Fayolle
:
Antoine Joseph répudia la succession paternelle
et s’en tint à la donation contractuelle (1691).
De son temps Neuvic fut l’objet d’une saisie
féodale (26 janvier 1689) ordonnée faute d’hommage au roi.
On le soupçonna d’avoir trempé dans une affaire de
fausse monnaie qui fit en 1712 l’objet d’un procès retentissant.
Antoine-Joseph mourut célibataire à 70 ans
le 6 septembre 1736.
Henri de Fayolle de Mellet, son frère lui
succéda dans la seigneurie de Neuvic.
Capitaine dans le régiment royal du Poitou, il reçut la
croix de Saint-Louis.
Il se fit rendre hommage par ses vassaux de la Renaudie
et du Repaire du Pont.
Le 31 décembre 1718, à 44 ans, il épousa une enfant de
12 ans Charlotte de Bertin, ce qui le fit devenir beau-frère du
ministre et secrétaire d’état de Louis XV, mais aussi de Louis-Mathieu marquis de Frateaux qui mourut à la Bastille en 1779
soupçonné d’avoir empoisonné son père.
Henri de Mellet mourut à Neuvic le 26 novembre 1763.
|