Mois
de
mars
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Nos
ancêtres aux champs.
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Tous
les agriculteurs demandent de la sécheresse en mars :
Mars
sec et beau,
Remplit caves et tonneaux. (Haute-Saône, Somme)
Mars
sec, c'est du blé partout. (Corse)
Quand
le mois de mars est poussiéreux,
Le bouvier devient orgueilleux. (Gers)
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Ils
craignent les chaleurs intempestives, mais ils redoutent autant
la gelée :
Quand
il gèle en mars,
Il gèle autant de fois en mai. (Eure-et-Loire)
Les
laboureurs aiment mieux rencontrer un loup en chemin,
Qu'une femme nu-bras au mois de mars (Charente)
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Les
vignerons aiment à y entendre le tonnerre,
mais les cultivateurs y redoutent les orages.
Quand
en mars beaucoup il tonne,
Apprête cercles et tonnes. (La plupart des départements vignobles)
Quand
il tonne en mars,
Le fermier enrage (Nord)
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C'est
le mois où il est le plus difficile de prédire les effets de
la météo sur les résultats probables des récoltes.
Ce
que mars couve, on l'sait toujours
Après son trente-unième jour. (Manche)
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Ce
mois comporte aux yeux des cultivateurs bien des dates critiques
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La
Saint-Aubin, (1er) Quand
il pleut pour la Saint-Aubin,
Il n'y a ni paille ni foin. (Charente)
La
fête des quarante Martyrs, (10)
S'il
gèle le jour des quarante Martyrs,
Il gèle quarante nuits ;
S'il ne gèle pas,
Promesse d'une année féconde (Allier, Nièvre)
La
Saint-Grégoire, (12) A
la Saint-Aubin, on tond
D'ordinaire le mouton,
Mais si vous voulez m'en croire,
Vendez-le à la Saint-Grégoire. (Eure)
La
Sainte-Gertrude, (17)
A
Sainte-Gertrude
Les jardins verdissent. (Meuse, Moselle, Bas-Rhin)
L'Annonciation,
(25)
S'il
gèle à Notre-Dame de mars
Chaque mois en aura sa part. (Haute-Loire)
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C'est
le mois où les travaux deviennent nombreux et urgents :
Le
rythme d'une journée de travail pour les gens de service dans
les fermes de la Brie et de la Beauce (1867)
Le
matin à trois heures, la cloche éveille les domestiques. On
donne le foin aux chevaux, et, pendant qu'ils mangent, on les
panse, puis on leur passe le collier et on les mène boire. En
rentrant à l'écurie, ils reçoivent l'avoine et finissent leur
foin. Il est alors quatre heures et demi. Les charretiers vont
à la cuisine ; il mangent un morceau de pain et de fromage,
boivent leur pot de vin, garnissent leur bissac de pain et de
fromage ou des fruits qu'on leur a conservés, et retournent à
l'écurie ; puis ils brident les chevaux, et chacun part pour
son travail. La journée sera interrompue pour le dîner de onze
heures, composé d'une soupe grasse et d'un plat de viande avec
des légumes. Deux collations : le matin à huit heures et le
soir à quatre heures, permettront aux animaux et aux hommes de
souffler. La journée se poursuivra jusqu'à sept heures du soir
et s'achèvera par un souper constitué d'une soupe, d'un plat
de viande ou de légumes au lard et d'une salade.
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