FRANCHE-COMTE
17 Mars 1765
BESANCON
: Le parlement a répondu à la violence par la sévérité :
tout fauteur de trouble dans la forêt de Chaux sera désormais
puni de mort. Depuis quelques temps, en effet la vie des gardes
forestiers était devenue intolérable. Des groupes de
villageois des environs, masqués, armés et le plus souvent
déguisés en femme, venaient les malmener jusqu'à ce qu'ils
abandonnent leurs postes. Et ces "demoiselles" ont su
y faire : la plupart des sentinelles excédées et terrorisées,
ont préféré fuir les menaces, les insultes et les coups de
baïonnettes. Il est vrai que leur mission était sans gloire :
limiter les droits d'usage des habitants dans la forêt et, par
exemple, celui d'y chercher des bûches et fagots. Ces mesures
sans appel devraient ramener les paysans à la raison et les
gardes à leurs clairières. |