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LE BORDELUCHE
Le bordeluche dérivé de loccitan, assaisonné de mots et dexpressions lancés sur le marché des Capucins par les " immigrés " de la banlieue, les " gavaches " (étrangers) de Charente et les Espagnols, le bordeluche ne se parle plus guère, avec laccent, que dans les quartiers populeux. Le bordeluche resurgit naturellement sur les places de Bordeaux à lheure de la pétanque. Il hausse le ton les soirs où les " Girondins " sont en vedette au Stade Municipal mais aussi les jours où les rugbymen béglais évoluent sur leur pelouse favorite. BABIQUES :
Les lèvres (de babilles XVIIIème siècle). Essuie-toi les babiques. BRANDE :
Grande bruyère dont on se sert pour faire les balais ; aujourd’hui
haies de résidences secondaires. BRANQUE :
Dérangé, fou. CHACAILLER :
Chercher des histoires. CHIBRER :
Casser, détruire. DOUILLER :
Payer cher : ça douille, c’est cher. ESCANER :
S’étrangler en avalant de travers, s’engouer. Il préfère s’escaner
que de le laisser perdre. PALICHOT :
Pâle. PéTOUS :
Péteux, peureux. PINASSE :
Bateau du Bassin d’Arcachon. Hier à voile, aujourd’hui à moteur.
Embarcation type de l’ostréiculteur. QUèQUE :
Homme peu recommandable. QUINQUETS :
Les yeux. Elle avait les quinquets grands ouverts. RAPIASSE :
Radin, très radin. RèGE :
Espace compris entre deux rangs de vigne. Ancienne mesure agraire. ROGNE :
La colère. (synonyme de quinte). SARMENT :
Bois de la vigne ramassés après la taille. (Indispensable pour faire
griller l’entrecôte bordelaise). TAMBOUILLE :
Mauvaise cuisine. (synonyme de ragougnasse). TONAYRE :
Chasseur de canards à la tonne. VIME : L’osier utilisé pour attacher la vigne, ou les arbres.
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